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Nous sommes donc partis Mardi 2 novembre à 16h30 de Roissy pour Londres où nous avons attendu environ 2 heures pour prendre l’avion pour Rio. Nous sommes partis de Londres à 21h30. Il n’y a aucune comparaison possible entre voyager en avion en classe économique ou voyager en classe affaire. Nous avions deux sièges en face à face séparés par un écran rideau amovible. Les sièges pouvaient s’allonger complètement en passant bien sur par toutes les inclinaisons intermédiaires. Nous avons tous deux très bien dormi. Après environ 10 h de vol nous avons fait escale à Sao Paulo pendant environ 1 h que nous avons utilisée à chercher fébrilement le passeport de M. (qui était resté sur le plateau de petit déjeuner et qu’un stewart a fini par trouver). Puis 1 h de vol de Sao Paulo à Rio. Là, nous étions attendus (environ 9h30 heure locale) par « Mauro », de l’agence de voyage. Il nous a conduit en voiture à notre hôtel. Il y avait environ 20 km mais nous avons mis presque une heure pour les parcourir car il y avait des embouteillages en partie dus à la visite du président Lulla, ce qui motivait un déploiement considérable de militaires et policiers le long de la route. |
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Nous nous sommes installés dans notre hôtel qui est à environ 100 m de la plage à la limite de Copacabana et Ipanéma. Sur la terrasse de l’hôtel il y a une piscine et on a une vue assez étendue à 360 °. Il y a plusieurs rochers assez spectaculaires le plus célèbre étant bien sûr le Pain de Sucre. La plage est assez belle (sable blanc) et les quais bordés de hauts immeubles assez luxueux et tous bien protégés (grilles en fer forgé et gardien). En fin de matinée nous avons fait environ 2 km à pied dans Copacabana et sommes revenus déjeuner à notre hôtel. Après une petite sieste nous sommes allés nous installer au bord de la piscine. Il faut dire que vers 16h, il faisait 32 ° et qu’il fallait commencer nos séances de bronzage. Puis nous sommes repartis marcher au bord de la mer et boire un pot sur la jetée de Copacabana. Dîner sympathique. |
Nous avons bien dormi pour notre première nuit. Le matin nous avons pris un guide et une voiture pour aller visiter le musée de Casa do Pontal. Notre guide, William, nous a fait un cours d’histoire locale très intéressant et très instructif. Nous avons fait environ 50 km sur la côte vers le sud, sud-ouest. Après Ipanéma, Le Blond, Sacongrado et Barra da Tijuca nous sommes arrivés au musée (dont on avait déterminé l’existence par la lecture d’un livre dans une librairie). Evidemment, plus on s’éloigne de Rio, moins il y a de construction et plus c’est beau. Le guide nous a expliqué que les gens préfèrent habiter dans de grands immeubles car c’est plus facile à garder et protéger. Les appartements font facilement 400 ou 500 m² (pour deux ou trois personnes !!). |
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Le musée
valait vraiment le déplacement. C’est un français qui a
collectionné pendant près de cinquante ans des poteries populaires
dans tout le Brésil et qui a mis en valeur cet art. Il y a une
collection extraordinaire de poteries et de marionnettes sur tous les
sujets de la vie quotidienne. Tous ces objets sont admirablement
présentés avec des explications (en français, anglais et portugais)
très intéressantes sur les coutumes religieuses, fêtes, danses,
musiques, … Bref, nous étions enchantés de notre visite.
Nous avons repris la voiture pour
aller à la plage, très belle, fréquentée surtout par des familles
assez paisibles. Ce qui frappe le plus au Brésil est peut-être le
mélange des races : indiens, portugais et africains. Il y a des gens
donc de toutes les nuances de couleurs entre le blanc et le noir le plus
profond; et au moins à la plage où nous étions et dans les diverses
marches à pied que nous avons faites, la plupart des gens nous ont paru
assez sympathiques et décontractés. Nous avons mangé sur la plage dans un
petit restaurant très agréable au menu risotto de crevettes. Puis nous
sommes rentrés à l’hôtel pour arriver vers 15h. Petite sieste et à
nouveau bronzette à la piscine jusqu’en fin d’après-midi. Dîner
au bord de la mer. |
M au musée d’art populaire | |
Le musée d’art populaire installé dans la Casa do Pontal est une véritable merveille. Très homogène, 80 % des objets exposés sont des figurines en terre cuite, dont la moitié sont peintes de couleurs assez criardes. Un peu plus grandes que les santons de Provence, mais s’en distinguant surtout par la très grande liberté des scènes représentées, surtout à plusieurs personnages. On y voit des femmes lavant, repassant, faisant la cuisine, cousant, des hommes exerçant tous les métiers possibles. On y voit des gens chez le docteur, chez le dentiste, chez le coiffeur. On y voit des femmes accouchant, cuisses écartées, la sage femme tirant le bébé dont la tête émerge. Une salle est consacrée à des scènes érotiques, certaines très réalistes, hommes et femmes faisant l’amour ou humoristiques comme l’homme qui au son d’une flûte charme sa propre bite démesurément longue et lovée comme un serpent contre ses jambes.
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Il y a des compositions à un plus grand nombre de personnages, telles celle représentant l’exode, toute une famille, des aïeux aux bébés s’en allant avec tous leurs biens, fuyant la sécheresse, scène classique du Nord Est. Les plus vastes compositions représentent des fêtes et les danses qui les accompagnent, fêtes religieuses qui perpétuent aussi de vieux rites païens. Certaines de ces scènes sont animées. Ainsi, la plus grande qui représente un cirque où l’on voit des spectateurs enthousiastes qui applaudissent acrobates, clowns et dompteurs. Certaines de ces figurines sont anonymes mais plusieurs artistes sont aussi présentés, artistes issus du peuple, sans fonction aucune, mais dont certains ont fini par être connus, en particulier grâce au français qui a réuni la collection du musée. Le tout donne une image du Brésil qui est émouvante dans sa simplicité, sa naïveté et son réalisme. Un Brésil très multiracial, où les métis sont majoritaires, où les difficultés de la vie quotidienne représentées sans fard, sans fausse pudeur, sont compensées par de grandes fêtes où la danse joue à côté de la religion un rôle prépondérant. Fêtes dans lesquelles les corps se libèrent et s’éclatent. |
Ce qui nous a amusé ensuite c’est de chercher dans les boutiques de Paraty des figurines du même type et l’on en a vu beaucoup. De fort belles qui pourraient être rajoutées aux collections du musée. Beaucoup de dames faites avec des calebasses ce qui leur donne immanquablement une certaine ampleur, on songe aux formes de Botero, d’autres en terre cuite transformées en porte-bougies mais ayant dans leur attitude une grâce indéniable. Ces jolies choses au milieu du fatras habituel de souvenirs de vacances, beaucoup d’objets kitsch ou de mauvais goût. Mais on sent que vit malgré tout encore bien l’art entrevu au musée, à travers l’oeuvre de quantité d’artistes anonymes qui vendent cette production de figurines anthropomorphes pour une bouchée de pain. Dans la superbe maison de la culture de Paraty, récemment rénovée, il y a une école de masques et de la sorcellerie, je photographie une magnifique sorcière posée dans l’atrium, oeuvre de cet atelier. |
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