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Dimanche 3 décembre 2006 à The Aryani

Paule : Voila, nous sommes partis vendredi 1er décembre à 9h20 de Paris en direction de Londres puis à 11h de Londres pour arriver samedi matin 2 décembre à Singapour à 8h. Voyage sans problème. Nous réussissons à dormir environ 6h dans l’avion. Nous sommes attendus à Singapour et après avoir passé rapidement les contrôles de police et de douane, nous partons dans un minibus pour la Malaisie. On voit peu de choses de Singapour, beaucoup d’autoroutes, de grands espaces verts très soignés.  

C’est un véritable bâtiment qui a été construit à la frontière de Singapour et de la Malaisie, très neuf. Nous passons la frontière à pied et notre chauffeur nous attend de l’autre côté du bâtiment. Le contraste est saisissant quand nous arrivons à Johor Bahru. C’est beaucoup plus peuplé, très désordonné et pas très reluisant. Le chauffeur ne sait pas où nous conduire pour trouver notre voiture de location. Après plusieurs coups de téléphone, il finit par savoir où se trouve le loueur de voitures. Nous devons attendre ½ h environ que la voiture soit enfin prête et nous partons. Nous trouvons facilement la route de Kota Tinggi et Mersing. Il doit faire environ 30 ° et il pleut. La sortie de Johor Bahru est assez longue avant qu’on soit enfin à la campagne, en dehors de constructions infâmes (beaucoup de tôle ondulée). Le paysage est très vert, la chaleur et l’humidité aidant.  

Plus on monte vers le nord et plus c’est désert, beaucoup de cocotiers, des palmiers. Les plantations sont assez bien entretenues. Nous déjeunons dans un petit « kiosque » au bord de la mer de Chine. La soupe est bonne mais très relevée et à la fin nous avons les lèvres douloureuses et j’essuie même quelques larmes ! !

Puis nous reprenons la route pour Kuantan que nous atteignons péniblement vers 18h. C’est rude de conduire 320 km en descendant de l’avion et nous sommes vraiment fourbus. Notre hôtel est assez luxueux et le personnel très aimable. Nous dormons très bien de 10h à 7h du matin et nous nous réveillons en forme et recalés. Dimanche matin, nous reprenons la route pour Terengganu. Nous longeons la mer de Chine qui est assez belle mais qui s’avèrera assez dangereuse. Les vagues sont d’une violence inouïe mais l’eau est très chaude.

 

Nous traversons plusieurs villages de pêcheurs et nous assistons même à l’arrivée et au déchargement d’un bateau de pêche, dans un estuaire de fleuve côtier. Le bateau est rempli de poissons (beaucoup de sardines) et il y a une foule intense qui s’active, tout cela plutôt dans la bonne humeur.

Nous déjeunons dans un resort tout neuf et de très grand luxe. Nous arrivons à Terengganu vers 16h, il y a une foule intense dans les rues car c’est le dernier jour de la « Mousson Cup », course de bateaux qui a draîné beaucoup de monde. Mais hélas, notre resort n’est pas à Terengganu mais à 50 km au nord et nous y arrivons assez tard, pas avant 18h.  

 

Notre resort a du être beau il y a 20 ans environ, il y a un effort évident de recherche architecturale mais il porte son âge. Il y a de très belles pierres grises au sol de la salle de bain et autour des lavabos. Le clou est une baignoire en plein air, protégée des regards extérieurs par un mur et de la végétation et nous nous y plongeons tous les deux assez agréablement et ensemble. Le lit est immense, je dirais 3m de large! !

Pénible sortie de Johor Bahru qui n’en finit pas, c’est très laid, très encombré, au bout d’une heure nous avons fait à peine 45 km. Ca s’améliore un peu, vers 12h15 nous sommes à Mersing où nous trouvons la mer. On s’arrête pour déjeuner dans un kiosque au bord de la plage, il y a des quantités de kiosques comme ça, cinq ou six côte à côte là où nous sommes, au milieu de jeux pour enfants. Franchement démocratique, 11,50 ringgits pour deux bols de soupe épicée avec nouilles, crevettes, légumes, bouts de calamars, deux jus de pomme et un lychee en dessert. Nous avons un peu de mal à continuer. Paule prend le volant, mais elle a autant de mal à lutter contre le sommeil que moi, elle aussi a de brèves pertes de conscience qui la font mordre sur les bas-côtés. Nous profitons d’un rayon de soleil pour nous baigner sur une plage déserte, l’eau est chaude, les vagues sont brutales, mais ça nous réveille un peu.  

A Pekan, nous passons sans nous arrêter près de plusieurs mosquées, le temps s’est dégradé, on vient de passer un grain, et l’on ne pourrait faire que de bien médiocres photos. Ces mosquées sont toutes assez récentes quand elles ne sont pas flambant neuves. La route depuis Mersing est déserte et ne traverse pas grand-chose ; là où nous nous sommes baignés il n’y a que quelques maisons et quelques bateaux de pêcheurs à l’embouchure d’un petit fleuve côtier.

Kuantan n’est pas désolant comme Johor Bahru, on le traverse pour gagner notre hôtel qui est à 5 km, à Telok Champedak. Les maisons, le golf et les jardins qui bordent cette route sont assez soignés. Le Hyatt mérite ses étoiles et nous mangeons assez bien pour 120 ringgits.

Bonne nuit réparatrice, je dors vraiment dix heures, puis j’écris sur mon ordinateur ; nous sommes recalés l’un et l’autre, c’est une chance que nous souffrions très peu du décalage horaire. Petit-déjeuner buffet assez plantureux ; l’agent de voyage de Kuala Lumpur a bien envoyé un fax à l’hôtel et nous n’avons pas de problème au moment du règlement, mais il ne nous a pas envoyé l’itinéraire précis qu’il m’a promis hier au téléphone.

Visite à quelques km au Nord de Kuantan d’un village de pêcheurs, quelques maisons de bois bien délabrées, bien que pas très anciennes, d’autres récentes mêlant bois et ciment, tout ça n’est pas bien beau et assez sale. Dans une boutique vendant du poisson salé, un vieux malais rafistolant des paniers refuse que je le prenne en photo. Plus loin je peux prendre deux garçonnets qui aident un vieux à réparer ou démêler des filets. Il n’y a pas de quoi faire plus de cinq ou six photos.

 

Et c’est partout pareil le long de la route assez monotone qui longe la mer, mais d’assez loin ; de la forêt peu spectaculaire, beaucoup de cocotiers, de temps en temps une petite concentration de maisons et de kiosques avec un invraisemblable nombre de restaurants ou lieux de bouffe, souvent minuscules, juste quelques tables sous un bout de toiture. Les mosquées sont annoncées par des panneaux, 500 mètres à l’avance, elles sont toutes assez modernes, assez semblables en ciment, avec des coupoles bulbeuses et un minaret. On voit aussi beaucoup d’écoles qui comme les mosquées sont bien entretenues, propres, alors que les maisons ordinaires ne le sont guère.

Peu d’arrêts, un premier dans un bel endroit à l’embouchure d’un petit fleuve, nous nous y arrêterions volontiers plus longuement, il fait beau, mais il n’y a pas de quoi manger. Ce n’est qu’une heure plus tard, vers deux heures que nous déjeunons dans un resort assez luxueux et assez beau. Les deux soupes avec grosses crevettes que nous prenons ne nous ruinent pas, 70 MR. Je fais des photos, en particulier de grosses poteries de jardin que je trouve fort belles, et aussi de jeux d’eau ; une grosse averse s’abat alors que nous finissons de déjeuner et coupe court à nos envies de bain.

 

Nous faisons un autre arrêt, encore à l’embouchure d’un petit fleuve, pour assister à l’arrivée d’un bateau de pêche, plein de petits poissons qui ressemblent à des sardines. Le bateau ne doit pas revenir de loin, il y a bien une quinzaine de mecs dedans et il y en a autant qui se précipitent, à son arrivée, dans ce qui ressemble à une criée au poisson moderne construite à moitié sur le fleuve, avec des chariots et des bacs vides. Et tous ces gens s’affairent pour décharger le bateau le plus rapidement possible.

Nous pensions aller dormir à Kuala Terengganu, et nous rentrons dans la ville. Paule va demander où est notre hôtel et apprend qu’il est à près de 50 kilomètres au Nord. resortir de la ville n’est pas facile, la ville est en fête, il y a eu des régates, hier, et elle fête aussi son sultan, dont on aperçoit le palais, et en l’honneur duquel ont été dressés plusieurs arcs de triomphe, au dessus des principales avenues, ornés du portrait du sultan avec sa femme.  

 

Il nous faut une bonne heure pour trouver notre resort, qui n’est pas du tout à Kuala Terengganu, mais à Merang. Je ne comprends pas vraiment pourquoi l’agent de voyage a donné une adresse factuellement fausse, et je ne suis pas content car cela ne va pas aider à la promenade que j’espérais faire demain le long de la rivière. Le resort Aryani a dû être à la pointe du progrès il y a trente ans et j’imagine les articles qui ont dû lui être consacrés dans diverses revues d’architecture. Le soubassement de la salle à manger, l’escalier qui y mène, et aussi le carrelage de notre salle de bain sont faits d’une pierre magnifique. Tout le resort est un peu décati, mais il y a de beaux restes, les toitures ont des formes intéressantes et les rebords de toits sont garnis de festons de bois découpés à la scie à chantourner, qui font très « malais » .
Notre bungalow fait un peu penser à celui que nous avons habité à Bora-Bora, nous avons un lit de 2,50 mètres de large et une baignoire extérieure à deux places que nous utilisons par jeu, nous ne pouvons malheureusement pas tirer plus de quelques centimètres d’eau chaude ! Le dîner est fort bon, pas cher, au son d’un xylophone en bois, sous un grand hall, sans murs latéraux, bien aéré et ventilé. La nuit est très noire.
   
   
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