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Lundi 4 décembre 2006 à The Aryani  

Paule : Lundi matin nous utilisons l’ordinateur de l’hôtel pour écrire notre premier commentaire sur le blog. Contrairement à ce que l’on pensait, il n’y a pas la wifi et ils sont peu équipés en ordinateurs. Par contre, jusqu’à présent, toutes les régions traversées étaient équipées pour le téléphone portable qu’ils utilisent énormément. Nous allons à Merang qui est la ville la plus proche des îles que nous voyons depuis la plage. Mais manifestement, ce n’est pas la saison et il n’y a aucun bateau pour aller dans les îles. Nous rentrons dans notre resort en début d’après-midi et après une courte sieste, nous allons à la piscine et à la plage (où l’on ne peut toujours pas se baigner).  

Voila presque trois jours que nous sommes en Malaisie. Notre première impression est que c’est moins développé que nous l’avions cru. Le long des routes, il y a beaucoup de très petites échoppes (presque toujours en tôle ondulée) qui ne sont pas très modernes. Les gens que nous croisons dans la rue ou le personnel des hôtels sont aimables et plutôt souriants.  

La population est composée de malais (musulmans), de chinois et d’indiens. Nous avons vu deux temples indiens près de deux grandes villes. Par contre, le moindre petit hameau a sa mosquée. Beaucoup sont assez modernes et récentes, certaines en construction et comme partout la religion a l’air de progresser. Toutes les femmes portent un voile qui leur recouvre la tête, le cou et le haut des épaules.

Ce qu’on n’a pas compris encore, c’est le rôle des Sultans locaux qui ont souvent un arc de triomphe à l’entrée de la ville où ils se trouvent. A part les mosquées récentes ou en construction, il y a également énormément d’écoles très neuves partout dans le pays. Les routes sont dans un état moyen mais il y a beaucoup de travaux de réfection. La circulation à la campagne est relativement aisée, par contre dans les villes c’est un peu l’anarchie. Les jeunes, filles ou garçons, ont volontiers des scooters ou de petites motos et c’est assez pittoresque de voir une fille (en jeans en général) porter un casque de motards par-dessus son voile. On a vu dans un journal local la photo d’une jeune diplômée de l’université portant « l’ardoise » des universités par-dessus son voile.  

 

Maurice : Réveillé à six heures, sans avoir pris de somnifère, j’ai très bien dormi et j’écris sur le porche de notre bungalow. Le jour se lève vers 6h30, il va y avoir du soleil mais les nuages ne sont pas loin. Il fait le même temps que celui que nous avons eu en Martinique, variable avec de temps en temps une grosse averse qui ne refroidit pas vraiment l’atmosphère car la pluie est chaude. Et la température, même à six heures quand je me suis mis à écrire, est très agréable, sans doute 25 - 26°.  

Il est prévu que nous passions deux nuits ici, et je ne sais pas ce que nous allons faire, peut-être aller dans une île, on en voit une de notre resort et il y en a plein d’assez  touristiques à peu de distance de la côte. J’aimerais me renseigner sur les malais, notre guide Gallimard est très imprécis : apparemment il y a encore plusieurs sultans en Malaisie qui est une fédération, mais je ne sais rien sur leur rôle politique réel.

Vers 10 h nous partons à Merang chercher des bateaux allant dans les îles, nous sommes bien là où il faut mais tout est clos, ce n’est vraiment pas la saison. Au bord de la rivière sont installés des quais en bois, des guichets de vente de passages vers les îles, des guérites d’agents de voyage, des parkings et, bien sûr, un grand nombre de kiosques à bouffe. Quelques bateaux sont amarrés ou échoués, et tout est fermé. Un type nous dit que peut-être demain il y aura un bateau qui partira. Tout est assez délabré, assez misérable, pas une boutique correcte, pas une pancarte explicite, absolument rien qui puisse tenter le touriste quel qu’il soit, friqué ou fauché, jeune ou vieux.  

 

Nous poursuivons vers le Nord sur la T1 qui longe la mer, jusqu’à l’embranchement de la route qui rejoint la grand route N3 qui va de Kuala Terengganu à Kota Bahru par l’intérieur. Il y a là un curieux bord de mer, sur plusieurs kilomètres, un terrain herbu longeant la plage, parsemé d’arbres et de quantité de petits kiosques, dont plusieurs sont en construction. La destination de ces kiosques n’est pas claire du tout à mes yeux : dans ceux qui existent, souvent quelques personnes sont plus ou moins étendues ou assises en tailleur et occupées à ne rien faire. Ceux qu’ils construisent le sont avec beaucoup de soin. Au milieu se trouve un marché au poisson en dur et celui-là est plein, une vingtaine de marchands vendent une très grande variété de poissons, d’autres derrière en découpent. A midi, heure où nous y sommes, il n’y a aucun client. Entre le marché et la mer, une vingtaine de personnes sont agglomérées sous deux kiosques et sous un arbre à côté d’une demi-douzaine de barcasses qui ont été tirées sur l’herbe à dix mètres de la plage.

Dans cette localité, il ne semble pas y avoir de port, les embarcations sont mises à l’eau sur la plage et je ne sais pas comment elles franchissent les rouleaux qui apparemment ne faiblissent jamais. Ce que nous voyons parle d’une pêche vraiment très artisanale que les malais encouragent en construisant ces criées au poisson dont on a vu déjà plusieurs exemplaires très neufs dont celui-ci qui n’est même pas sur un port.  

Nous avons vu de part et d’autre de la route plein de restaurants, quelques tables sous un auvent et de la bouffe exposée sur un comptoir et nous n’avons aucune raison de choisir l’un plutôt que l’autre, ils ne sont visiblement pas faits pour les touristes. On est assez bien accueillis dans celui où nous nous arrêtons et pour 12 MR nous mangeons des pâtes, hélas à peine tièdes, et des crevettes passées dans la pâte à beignet et frites qui sont assez bonnes avec une sauce aigre-douce et pimentée.

A 14h nous sommes revenus dans notre resort. J’y dors une heure, puis nous nous installons à la piscine d’abord, puis sur la plage. Paule commence à écrire dans son cahier. Nous visitons aussi le domaine où il y a une maison traditionnelle malaise en bois, fermée, et un spa installé lui-aussi dans une construction de bois. Deux dames voilées y officient et on peut jeter un œil à l’intérieur, un peu surchargé de tentures. Nous renonçons à nous faire masser, en ce qui me concerne sans doute parce que ces femmes voilées me mettent mal à l’aise.

L’après-midi se passe ainsi à ne rien faire. Je remets les pieds dans la mer, mais les vagues sont aussi décourageantes que la veille. Vers 19h, à la tombée de la nuit, nous essayons une autre fois notre baignoire extérieure, avec encore moins d’eau chaude qu’hier. Assez bon dîner pour 90 MR.

Toute cette côte Est de la péninsule est beaucoup moins développée que je ne pensais, et aussi moins bien équipée pour le tourisme. Les femmes y sont toutes voilées. Aujourd’hui, pas de grain, pas de nuage, un temps de rêve.

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