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Jeudi 4 janvier 2007 à Nouméa

Maurice : J’écris sur la terrasse de notre hôtel de Nouméa, à côté de la piscine, il est six heures du matin. 

Avant-hier fut une journée un peu éprouvante : réveil très matinal à Port Moresby pour prendre un avion décollant à 7h pour Brisbane. On survole encore la Grande Barrière de Corail, toujours superbe vue d’avion. Arrivée à l’heure. Passage de la douane sans difficulté pour nos poupées Mendi. Changement d’aéroport, en train : un panneau indique le nombre de minutes restantes avant le passage du prochain train, cela fait un peu drôle de le voir  arriver à zéro puis repasser à trente sans qu’il soit passé aucun train ! Et dans le terminal domestique il est clair que l’avion de Sydney que nous devons prendre aura du retard alors que nous avons peu de temps pour notre correspondance : discussion inutile avec un employé de Quantas qui nous explique qu’il ne peut rien faire pour nous, que c’est la faute de notre agent de voyage si nous manquons la correspondance, ou celle d’Aircalin, la compagnie Calédonienne, qui opère le vol que nous devons prendre, même si ce vol nous a été vendu comme un vol Quantas. Hypocrisie anglo-saxonne !

Heureusement le vol pour Nouméa est en retard et nous l’attrapons sans problème, ainsi que nos bagages, pour lesquels nous étions assez inquiets jusqu’à leur apparition sur le tapis dans l’aéroport de Nouméa, où nous arrivons à 19h. Nous avons avancé nos montres d’une heure.

Le bonhomme qui est là pour nous transférer à notre hôtel est assez amusant : nous parlons un peu avec lui, pendant qu’un des voyageurs qu’il doit transporter avec nous règle un problème d’échange de bagages, ce qui prend bien vingt minutes, et nous apprenons tout sur sa femme tahitienne et ses quinze petits-enfants. Il nous parle aussi de Nouméa qui a beaucoup changé depuis 1980, l’année où j’ai passé cinq jours en NC entre Tokyo et Melbourne, à l’occasion du congrès de l’IFIP, où j’ai dû faire ma conférence, invité dans ces deux villes à quinze jours d’intervalle. Nous arrivons à notre immense hôtel au bord de l’anse Vata, vers 20h45. Et nous dînons à l’hôtel, pas très bien, pour assez cher, ce qui ne nous surprend pas, le Franc Pacifique utilisé en NC, le même qu’à Tahiti est manifestement surévalué, sans que je comprenne pourquoi.

Hier, nous nous sommes réveillés tôt, Paule ayant souffert de crampes, pour contempler la mer et la piscine de l’hôtel que nous voyons de notre fenêtre du sixième étage. Il ne fait pas beau du tout et ça ne se lèvera pas de la journée. Pas de pluie torrentielle, mais l’air est si chargé d’eau qu’on ne sait pas vraiment s’il pleut ou non. Cela fait trois jours que le temps n’est pas beau du tout. Thé et café dans notre chambre, et à 9 heures tapantes, apparaissent simultanément Emilie, de l’agence de voyage, et une dame de Budget avec notre auto. Emilie n’est pas désagréable, elle a nos vouchers et elle nous dit ce que nous devons faire pendant notre tour de l’île. Au volant de notre petite auto mauve, nous partons à la découverte de Nouméa, dont je dis que cela me fait penser à la côte d’Azur, alors que cela fait penser Paule à Alger. Nouméa s’est beaucoup étendu, mais le centre autour de la place des cocotiers n’a pas changé. Nous essayons sans succès d’y prendre de l’argent avec la carte AMRO. Deux fois de suite, deux distributeurs différents, semblent accepter notre carte, et notre code, demandent combien nous voulons, je tape 35000 et rien ne se passe, il ne sort aucun argent. Les deux fois nous allons nous plaindre à l’intérieur de la banque, à des employés qui visiblement s’en fichent.

Achat de la presse et de deux livres. Déjeuner à une belle terrasse de la baie des citrons, dans ce qui n’est qu’un snack d’assez bas étage et visite à un marchand d’art océanien, à côté, qui a énormément de choses, venues de toutes les îles voisines, dont beaucoup de très belles, très tentantes. Nous passons à la poste envoyer nos deux poupées pour la somme relativement modique de 1650 francs, soit environ 14€, et rentrons dans notre chambre nous reposer. Nous nous sentons un peu vidés, l’un et l’autre, tant le changement avec la Papouasie est grand.

Vers 16h nous allons dans une librairie beaucoup plus riche que celle que nous avons visité ce matin et y achetons quatre romans d’auteurs « locaux », une tahitienne, une aborigène d’Australie, une dame des îles Samoa et un Maori. Ainsi qu’un livre de Jean Guiart, l’océaniste, qui est une charge violente contre le musée des arts premiers et Jacques Chirac : j’en lis une bonne partie avant le dîner. En effet à 17h30, tout est clos et le centre ville est désert et nous revenons à l’hôtel avant d’aller dîner, plutôt bien, au chinois qui est tout à côté.

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