Vendredi 22 décembre 2006 à Ambua Lodge à Tari
Paule : Première vraie plongée dans la PNG. Notre guide était allé très tôt ce matin pour retirer nos cartes d’embarquement et il vient nous chercher à 8h15 à notre hôtel. Là, on prend un vol domestique pour Tari et la foule qui se presse à la porte d’entrée est très compacte, essentiellement des indigènes. Notre guide nous escorte jusque dans la salle d’embarquement, heureusement car il n’y a aucun écriteau. Nous prenons un petit bimoteur à hélices de 36 places. On ne voit pas grand-chose car le temps est assez couvert. L’arrivée à Tari est spectaculaire, il y a une foule compacte (2 ou 3 000 personnes) qui vient en courant vers l’aéroport. Il y a des femmes, des enfants, des ados, des chefs de tribu en tenue locale, beaucoup de gens ont d’immenses parapluies qu’ils ont ouverts pour se protéger du soleil et c’est un spectacle inimaginable. C’est la distraction, certains ont fait plus de 10 km à pied pour venir voir l’avion qui reprend des passagers et repart aussitôt pour POM. |
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Nous sommes attendus par un guide et un chauffeur dans un van assez poussif qui va mettre deux heures pour monter à Ambua Lodge (7000 pieds d’altitude) qui est à environ 30 km. Nous empruntons une assez mauvaise piste, non goudronnée et il y a du monde tout le long de la route, des femmes portant des fardeaux assez énormes sur la tête, d’autres assises par terre avec des fruits à vendre, des hommes jouant aux cartes sur le bord de la route, des enfants joyeux qui plongent dans les rivières. Tous ces gens se laissent photographier et nous saluent gentiment. C’est une première plongée dans la PNG assez stupéfiante.
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Le guide s’arrête acheter
des avocats (que l’on nous servira à déjeuner) sur le bord de la route et
également du persil et des boissons. Et après 2 bonnes heures et ½ sur cette
route (qui est la route nationale n°1) nous arrivons enfin à Ambua Lodge. Ambua
veut dire « ocre » qu’ils utilisent pas mal pour se maquiller.
Le Lodge occupe une position panoramique à flan de colline avec une vue très étendue. On domine la verdure et on voit au loin les montagnes. Nous sommes à 7000 pieds (soit environ 2 000 mètres) d’altitude et il fait beaucoup plus frais qu’à Tari. Il y a un bâtiment principal qui sert de salle à manger et de salon et un autre bâtiment à côté qui sert de réception et de magasin de souvenirs et environ 40 cases qui sont les logements, tout cela sur un beau terrain herbu et fleuri et également très soigné. |
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Toutes ces constructions sont faites de la même façon : les toits sont en chaume et les parois latérales sont une espèce de tressage de paille. L’intérieur de la salle à manger qui ouvre par de grandes fenêtres sur l’extérieur est assez chaleureux avec deux bancs qui se terminent par des têtes de crocodiles et qui sont artistiquement sculptés, en fait ce sont des tambours traditionnels. Aujourd’hui nous seront les seuls clients (3 personnes sont paraît-il attendues demain) et il y a un personnel assez nombreux qui est entièrement local, à l’exception d’un type qui doit être le directeur, qui lui est australien. Tout ce monde est assez sympathique et nous reçoit chaleureusement. Nous déjeunons à 2h ½ et ensuite nous prenons rendez-vous avec notre guide à 4h pour aller marcher autour de la Lodge. Mais le ciel s’obscurcit de plus en plus et à 3h ½ l’orage éclate et la promenade est annulée. Nous décidons d’aller nous promener demain matin tôt (départ à 6h). Nous rentrons dans notre chambre, écrivons, rangeons les photos et allons diner à 7h. |
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Maurice : Notre guide est ponctuel, il est là avec nos cartes d’embarquement qu’il est allé chercher sans nous pour que nous n’ayons pas à nous lever trop tôt. L’aéroport ressemble à une gare indienne et sans guide nous aurions eu de la peine à savoir quoi faire et traverser les groupes de gens agglomérés devant plusieurs portes qu’il faut franchir, gardées par des cerbères dont on comprend mal pourquoi ils laissent passer certaines personnes mais pas d’autres. Le guide nous accompagne jusque dans la salle d’embarquement. Notre avion à hélice n’est qu’à moitié plein, il contient 5 blancs, un autre couple de notre âge et un jeune israélien. Il part avec seulement 30 mn de retard. Et l’arrivée à Tari est grandiose, une foule immense et très colorée se presse contre le grillage qui ceinture l’aéroport, réduit à une piste gravillonnée. Très vite on trouve l’homme de Trans Nuigini affublé d’un chapeau de cuir, genre borsalino, avec devant une aigrette faite de plumes de loriquet. Les hommes affectionnent vraiment les chapeaux et autres couvre-chefs dont il y a une grande variété, les plus simples sont une couronne de feuilles ou de branchages qui enserre leur tête et leur front. Il y en a d’assez élaborés, mais aussi des casquettes américaines et des bonnets de laine tricotée et de couleurs vives. |
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Hommes et femmes affectionnent aussi les sacs en tricot de laine très colorées, les hommes portent leurs sacs en bandoulière et les femmes plus volontiers sur leur dos la poignée sur leur front, ces sacs de femme sont plus grands, ce sont de vastes poches servant à transporter tout ce qu’on voudra ; sous la poignée du sac elles portent volontiers un petit foulard, et encore plus souvent un bonnet tricoté aussi coloré. Pour donner encore plus de couleur à la foule, sont déployés quantité de grands parapluies, eux aussi violemment colorés, servant plutôt d’ombrelle, puisqu’il fait beau et chaud. Dans la foule se distin-guent quelques hommes habillés de façon tradi-tionnelle, torse nu avec plein de colliers, un en particulier orné de défenses de sanglier, et souvent d’autres qui sont des morceaux de nacre en forme de croissant (qui servent apparemment de monnaie, pour par exemple payer une dote) des plumes qui pendent par devant, d’autres pendant par derrière, avec souvent en plus des branches fraîchement coupées avec leurs feuilles (quand ils marchent ces branches se soulèvent et cela imite le dandinement de l’oiseau de paradis) Ces hommes ont sur le tout un couvre-chef compliqué, avec des plumes, et aussi des décorations corporelles. On ne sait pas si ce sont des chefs, ou si tout le monde peut s’habiller ainsi. Le temps de mettre nos bagages dans une espèce de camion de brousse assez fatigué et nous sommes partis, avec notre guide Paulus, un chauffeur, et un jeune israélien, venu faire du trekking et débarqué du même avion que nous. Nous prenons l’unique route, qui est la grand route la seule qui permette d’atteindre Tari venant de Mount Hagen en passant par Mendi. La route est goudronnée jusqu’à Mendi et de Mendi à Tari il faut 6 heures. La route est en vraiment très mauvais état et il nous faut près de deux heures pour rejoindre Ambua lodge. |
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On commence par traverser une zone assez peuplée, il y a
plein de gens sur la route, et Paulus s’arrête pour faire des courses, achetant
les avocats que nous mangerons le soir, nous nous arrêtons aussi pour
photographier une jeune femme tenant un cochon en laisse, et un groupe de beaux
gamins turbulents à l’entrée d’un pont, ils nous font une démonstration de
plongée.
Des gens jouent aux cartes sur le bord de la route, jouent aux fléchettes (vraiment les « darts » anglaises, il y a des cibles dressées) ou vendent des tas de choses, légumes, fruits, champignons et patates douces, ces dernières étant la base de leur alimentation. |
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