Réveillés vers 8h dans notre cabane, nous prenons la route du volcan qui suit la rivière "el volcan". Le temps est absolument radieux. Nous achetons un petit pique-nique avant de monter aux "thermas de colena" (tomates, pâtés de viande, ce qu'en Algérie on appelait des cocas, fromage et boisson).

Le paysage est superbe et nous voyons les Andes sous leur plus beau jour. Il faut faire environ 40 Km de piste assez mauvaise, il n'y a que quelques maisons assez pauvres le long de la route, les gens qui vivent là haut sont assez typés, ils ont la peau foncée. Ils élèvent quelques chèvres et font des fromages, il y a partout des écriteaux "quesos de cabra". La piste est fréquentée par un nombre incroyable de gros camions transportant des cailloux car il y a beaucoup de mines. Il y a d'ailleurs des marchands de cailloux proposant de belles pierres, tout le long de la route. 

Nous arrivons vers 13h aux bains. C'est un endroit absolument incroyable. Nous sommes à 2500 m d'altitude et le fond de la vallée est entouré de très hauts sommets enneigés. Les bains sont en fait 4 bassins creusés directement dans le sol, faisant chacun 80 cm de profondeur environ. Le fond des bassins est recouvert par une espèce de toile de jute et les bassins sont situés à différentes hauteurs, le plus élevé qui est le plus chaud (environ 40°) communiquant avec le suivant par une espèce de cascade et ainsi de suite. Au fur et à mesure qu'on descend, la température est plus faible, le dernier bassin étant encore à 30° au moins.

L'eau de ces bassins est blanchâtre car il y a beaucoup de sels minéraux dans l'eau et cela vous laisse une pellicule blanche sur tout le corps quand on sort de l'eau et un dépôt de boue sur les parois des bassins, cette boue est sensée être excellente pour la peau et les rhumatismes.

Après avoir barboté pendant 1/2 h, nous descendons un peu pour aller pique-niquer au  bord du torrent. L'endroit est charmant mais les moucherons nous obligent à déguerpir. N'ayant rien trouvé de convenable pour passer la nuit, nous décidons de redescendre à Santiago. C'est un peu triste de voir une vallée aussi grandiose si mal équipée. Il n'y a vraiment que des cabanes assez laides et peu reluisantes. On se fait la réflexion qu'en Suisse ou en Autriche, dans une vallée de cette beauté il y aurait une multitude d'hôtels charmants.

Nous redescendons sans mal à Santiago et allons nous loger là où M a l’habitude de venir quand il est à Santiago, dans une résidence d'appartements-hôtels. Le soir nous allons dîner chez le très bon Italien qui est juste en dessous.

Dimanche 11 février

Nous abandonnons notre appartement vers 11h30 et décidons d'aller à Los Andes pour passer la journée à d'autres "termas" à "termas del Corazon''. Puis sur la route, nous voyons un écriteau indiquant des termas, encore des "termas de Colena" beaucoup plus près de Santiago que les termas del Caruzon. Il s'agit de termas beaucoup plus civilisées, il y a un hôtel qui est décent et une immense piscine assez jolie. Nous décidons donc d'y rester, nous y déjeunons et passons l'après-midi sur la pelouse qui surplombe la piscine.

Vers 16h30, nous en partons pour aller à l'hôtel Diego de Almagro qui est tout près de l'aéroport et où on a réservé une chambre car le lendemain nous prenons l'avion très tôt pour La Paz.

L'hôtel est un stupide bloc de 10 étages mais à l'intérieur, il est confortable et très agréable. Nous dînons dehors au  bord de la piscine.