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Jeudi 15 février

Nous prenons l’avion à 8h30 à La Paz pour aller à Sucre. La Paz est la capitale administrative et politique de la Bolivie tandis que Sucre (qui fut la première capitale de la Bolivie) est toujours la capitale constitutionnelle. Nous prenons un taxi à l’aéroport pour aller à l’hôtel Colonial, sur la place du 25 mai en plein centre ville où JP nous a réservé une chambre.

A 300 m de l’hôtel un barrage nous empêche de continuer en voiture car les festivités du carnaval (qui dure plusieurs jours) ont déjà commencé. Il faudrait atteindre la place en voiture par un autre chemin, mais le chauffeur, de connivence avec un policier, n’y met aucune bonne volonté et nous largue là. Nous continuons à pied assez furieux car les voitures passent effectivement sur la place.

 

La ville de Sucre, contrairement à La Paz, fait très espagnol, non seulement par l’architecture mais aussi par la population que nous croisons dans les rues. Certes, il y a encore des personnages de type indien mais il y a aussi des individus qui semblent plus Espagnols qu’Indiens.

Il fait un peu plus chaud qu’à La Paz et pour l’instant assez beau. Nous nous promenons dans la ville. Les rues sont bordées de maisons blanches avec de beaux balcons en bois qui débordent de la façade.

Mais ce qui est le plus intéressant est l’intérieur des maisons. Il y a toujours un joli patio intérieur et cela fait bien sûr penser à Séville. Nous pénétrons dans plusieurs de ces patios et également dans plusieurs cours de collèges. Il y a une quantité extraordinaire de collèges partout en Bolivie et tous sont construits un peu de la même façon avec une grande cour intérieure sur laquelle s’ouvrent les salles de cours.

Nous visitons un fabuleux musée du textile. Il est situé dans une très belle maison ancienne qui a été restaurée avec très grand soin et beaucoup de goût. Il présente une fabuleuse collection de tissus, ponchos. Ils ont même un poncho datant du 11ème siècle. Ce musée a été créé grâce à l’ASUR (anthropologues du sud andin). Ici, à Sucre, cette association s’est intéressée à deux groupes ethniques : Les Jalq’a et les Tarabuco sont tous deux des groupes quetchua.

Cette association a réussi à donner une nouvelle impulsion à la production textile de ces gens, en les aidant à maintenir les traditions de tissage, au besoin en leur donnant des cours. Elle les a aidés également à améliorer leur production agricole. Et ainsi, grâce aux revenus du tissage et à une meilleure utilisation de la terre, ces gens peuvent survivre en maintenant les traditions. Il y a une dame Jalq’a qui tisse devant le public et c’est assez fascinant de l’observer. La visite de ce musée est passionnante et nous donne envie d’aller voir ces peuples.

En sortant du musée, nous demandons dans une agence de voyage s’il est possible d’organiser une excursion pour le lendemain. La dame n’a aucune hésitation et nous propose un 4x4, avec son chauffeur, un guide parlant anglais, avec le repas de midi pour 50 dollars par personne. Nous acceptons évidemment. Nous rentrons à notre hôtel en passant par le marché qui est très haut en couleurs.

Comme au marché de La Paz, il y a de superbes étalages de fruits et légumes. Les rues commencent à s’animer pour le Carnaval. Il y a des fanfares et des groupes de jeunes qui dansent et surtout s’aspergent d’eau. La pluie qui commence vers 18h ne fait pas faiblir leur ardeur. Nous allons dîner à l’alliance française à deux pas de notre hôtel.

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